Touring propose un plan alternatif: un réseau urbain dédié à la mobilité active à Bruxelles

Bruxelles, le 4 septembre 2020. Dans le contexte actuel, le réseau cyclable de Bruxelles a été considérablement renforcé et développé afin de permettre à un plus grand nombre de cyclistes de respecter les règles de distanciation sociale, d’éviter d’engorger les transports publics et de continuer à promouvoir l’utilisation du vélo pour les petits déplacements en ville. Le plan de mobilité bruxellois Good Move visait déjà à réduire l’usage de la voiture d’un tiers à un quart des déplacements à l’horizon 2030. Mais selon Touring il n’est pas du tout nécessaire de réduire la capacité des grands axes pour créer des infrastructures cyclables et piétonnes, vision actuelle du gouvernement Bruxellois. L’organisation de mobilité présente ainsi son propre plan alternatif et réaliste.

Touring est favorable à davantage d’espace sécurisé pour les cyclistes et piétons sur le domaine publique mais pas n’importe comment. "Les infrastructures de mobilité doivent impérativement répondre aux facteurs fondamentaux que sont la santé, la sécurité, l’environnement mais aussi au facteur économique. Trop de pistes cyclables ont été développées en temps record sur les grands axes routiers de Bruxelles, avec les conséquences que cela implique. D’autres villes comme Liège, Namur ou Charleroi ont suivi la même tendance."

"Nous devons partager nos routes avec courtoisie, dit Touring. Néanmoins, il est important que les grands axes et boulevards qui relient la région de Bruxelles Capitale à la périphérie conservent leur capacité maximale pour garantir la fluidité du trafic des navetteurs et des Bruxellois. La politique Bruxelloise supprime pourtant des bandes de circulation sur ces grands axes, ce qui engendre de nouveaux embouteillages là où il n’y en avait pas avant." Les embouteillages sont une source importante d’agressivité et de conflits entre les différents types d'usagers. Ils sont néfastes pour la sécurité et l’environnement, dit Touring. "Il est donc important d’orienter intelligemment les infrastructures (supplémentaires) vers un réseau urbain secondaire. Il existe en effet des itinéraires moins fréquentés par les voitures qui offrent plus d'espace aux cyclistes et piétons. Ces axes sont aussi moins pollués et plus sûrs."

 

"L’objectif ultime serait d’obtenir un trafic fluide pour tous les usagers. Ceci aurait comme effet de diminuer la pollution, de réconcilier les différents modes de transports et de garantir une meilleure sécurité. Bannir la voiture sur certains axes est une politique de dissuasion aussi inefficace que dangereuse. Dans le contexte post-covid actuel, il est nécessaire de soutenir l'économie autant que possible et de garantir l'accessibilité. TOUS les moyens de transports jouent un rôle à cet égard. Il faut donc en tenir compte et essayer de donner à chaque type de déplacement sa place dans l'espace disponible, à condition, bien sûr, que des mesures d'accompagnement soient mises en place, telles que des feux de circulation intelligents ou de bonnes dispositions pour les livraisons".

Touring a donc demandé au bureau Stratec de réfléchir à un réseau urbain secondaire pour la mobilité active. Ce réseau propose des itinéraires parallèles aux grands axes. La circulation automobile y est plus limitée (zones "Excepté circulation locale" ou "Rue cyclable" par exemple), ce qui éviterait aussi les situations conflictuelles entre usagers.

Touring: sur le réseau cyclable principal, nous avons sélectionné 20 axes à analyser. "Il s’agit de manière générale d’axes particulièrement embouteillés (avec un impact sur la qualité de l’air et le bruit), peu sécurisés (notamment en raison de conflits avec d’autres modes de déplacement) et pour lesquels des itinéraires alternatifs seraient réalisables, à long terme. Mais Afin de pouvoir concrétiser le plus vite possible des alternatives de parcours plus sécurisé, nous avons d’abord retenu 5 axes parmi les plus importants, qui ne demandent pas trop d’investissement au niveau de l'aménagement et qui peuvent être adaptés rapidement."

La figure suivante présente les 5 axes sélectionnés pour une analyse des potentialités sur le réseau secondaire.

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alternatieve fietsassen

Les 5 axes sélectionnés (en rouge sur la figure ci-dessus) avec respectivement le RS (réseau secondaire) répondant le mieux aux critères de sélections pour cyclistes, sont donc :

  • Rue de la Loi et Avenue de Cortenbergh – RS : Avenue de la Renaissance - avenue de Cortenbergh - Rue Stevin - rue Philippe le Bon - rue Joseph II
  • Boulevard Sylvain Dupuis et Maria Groeninckx-De May – RS : Boulevard Joseph Bracops et chemin piéton/cycliste du boulevard Shakespeare
  • Boulevard Louis Schmidt – RS : Avenue des Volontaires, rue Baron de Castro, rue de l'Escadron et rue Père de Deken-
  • Avenue Charles-Quint – RS : Avenue Van Overbeke - Rue de l'Ancien Presbytère - Avenue Marie de Hongrie - Rue Nestor Martin - RER Vélo (L50); axes principal
  • Boulevard Lambermont – RS : Avenue Gén.Eisenhower, Av. des Azalées, Av. Van Vollenhoven, Av. Bertrand, Av. Voltaire, Rue Metsys, Place E. Verboeckhoven, Rue Portaels

Avec ce plan Touring démontre qu’il est possible de réaliser des alternatives vous la mobilité active, sans toucher aux bandes de circulation des axes principaux. "Nous craignons que le but du gouvernement soit plutôt de mettre les automobilistes devant des faits accomplis en menant une politique de ‘couteau à la gorge’. Ce n’est ni une politique de mobilité responsable et encore moins démocratique. Nous allons donc présenter ce plan aux autorités compétentes afin de pouvoir poursuivre une concertation constructive et contribuer à l’avenir à une mobilité équitable pour tous."