Bruxelles, le 19 octobre 2020. "Le gouvernement bruxellois tient à son projet d’un péage urbain ‘médiéval’." Touring ne peut accepter ce projet unilatéral dans un pays en crise qui devrait donner la priorité à la relance économique et sociale mise en péril par la crise du Covid-19. En outre, le système de la taxe urbaine à Londres (dont les experts et les autorités ont déjà avoué l’échec) démontre que l’effet d'une telle taxe est très temporaire et qu’après quelques années les embouteillages sont à nouveau omniprésents. La fluidité de la circulation y a entretemps baissé de 11 % par rapport à la situation originale." Pour cette raison, Touring propose une révision globale de la fiscalité automobile pour le pays entier, afin d'arriver à un système uniforme, sans que la facture pour le consommateur n'augmente par rapport à ce que celui-ci paie actuellement. "Tous les conducteurs contribuent déjà pour pas moins de 21 milliards d’euros par an versés à l’Etat."
Touring plaide pour une réforme fiscale de la mobilité et la mise en place d'un système de taxation intelligente qui rend celle-ci abordable, acceptable et justifiée pour tous les citoyens. "Nous demandons une égalité entre les trois régions. Ceci peut se faire sur base d’une taxation au kilomètre intelligente en supprimant toutes les autres taxes. Ce qui évite de faire augmenter la facture pour le consommateur. Il faut donc également prendre en considération les accises sur le carburant.
Touring demande aussi que cette réforme fiscale s'accompagne d’un engagement politique d’investissement entièrement dédié au développement et à l’entretien des infrastructures de tous les types de transports et sur tout le territoire belge. "Nous sommes tous, à un moment de la journée, du mois, de l’année ou de notre vie un usager de la mobilité douce, de la voiture ou des transports en commun. C’est en réponse à ce phénomène que la politique de taxation automobile doit être orientée."
Bruxelles veut-elle encore accueillir les navetteurs qui contribuent chaque jour au développement de la capitale de l’Europe? C'est la question que pose Touring. "Il ne faut pas oublier non plus les loisirs culturels ou sportifs qui imposent un déplacement vers ou hors de Bruxelles pendant les heures de pointe. Bruxelles n’a-t-elle pas besoin de relancer son activité touristique, sociale, culturelle et économique? Notre capitale doit aussi rester un pôle attractif pour des automobilistes étrangers. Si un Bruxellois se déplace hors de Bruxelles, devra-t-il aussi payer pour contribuer aux infrastructures qui l’accueillent? Se rendre à la mer ou en Ardenne, ou encore visiter des villes belge se fera-t-il au prix d’une taxe supplémentaire? Pareille taxe urbaine aura comme conséquence que seuls ceux qui en ont les moyens auront encore accès à la ville. Et pourtant, il faudrait tout faire pour préserver le pouvoir d’achat au lieu de charger le consommateur avec une taxe supplémentaire."
"Nous ne comprenons pas que la Région de Bruxelles fasse cavalier seul dans ce dossier, sans tenir compte des autres régions, en menant une fois de plus une politique de ‘couteau sous la gorge’. Les alternatives ne sont pas du tout suffisantes pour soutenir cela."
"Dans le contexte économique et social d’aujourd’hui, la seule taxe acceptable est celle qui ne pénalisera pas plus les usagers de la route qu’à l’heure actuelle. La multimodalité des transports qui est en plein développement ne doit pas servir à surtaxer certains utilisateurs contraints de poursuivre leur mobilité d’une manière ou d’une autre."
"Les usagers de la route sont déjà excédés par la politique menée depuis plusieurs années. Et ce n’est pas en instaurant de nouvelles taxes que nous pourrons établir un climat serein à la veille d’un nouveau gouvernement. Touring demande à la Région de se concentrer sur les priorités d’une relance économique et sociale qui semble être capitale pour notre pays et pour le bien de tous."