Audi Q4 e-tron, une nouvelle ère électrique pour la marque aux anneaux

Électrification accélérée chez Audi, qui lance son second modèle électrique en quelques mois. Ce Q4 e-tron revêt une importance capitale pour le constructeur puisque c’est lui qui doit porter l’accélération de la transition énergétique chez le constructeur allemand.

L’Audi Q4 e-tron en résumé

Avec ses 4,59 m de long, l’Audi Q4 e-tron s’inscrit dans le segment particulièrement porteur des SUV compacts. C’est le premier véhicule Audi à reposer sur la plateforme MEB développée spécifiquement par le groupe VW pour accueillir ses véhicules électriques. Celle-ci permet l’intégration de la batterie (de 51,5 ou 76,6 kWh nets) dans le plancher afin de ne pas empiéter sur l’espace à bord. Cette configuration permet de libérer beaucoup de place dans l’habitacle. Ceci pour les passagers et les bagages, avec un coffre de 520 litres derrière la banquette, et même 535 litres sur la version Sportback.

Car oui, ce Q4 est proposé d’emblée sous deux formes de carrosserie, la Sportback affichant un style plus profilé conformément à son appellation. Avec ses 150 kW/204 ch, la version 40 e-tron prise en main constitue le milieu de gamme. Elle se situe entre la 35 e-tron de 125 kW/170 ch et la 50 e-tron dont la double motorisation produit 220 kW/299 ch. Ce juste milieu fait déjà preuve d’un beau dynamisme sur route, notamment grâce à la réactivité propre aux motorisations électriques. En outre, elle revendique une autonomie totale de 520 km, plutôt prometteuse.

Le segment

Les SUV représentant désormais 4 ventes de voitures neuves sur 10 en Europe (!), ils sont la cible privilégiée des constructeurs pour accélérer leur électrification. Il n’y a, pour s’en convaincre, qu’à regarder le nombre de nouveautés arrivées sur le segment au cours des six derniers mois. Outre les Volkswagen ID.4 et Skoda Enyaq iV, cousins techniques de ce Q4 e-tron, on compte également le BMW iX3 (en attendant l’iX en fin d’année), le Mercedes EQA et j’en passe. Et d’ici peu, c’est le Tesla Model Y qui est attendu, et qui devrait encore donner un sérieux coup d’accélérateur au marché.

Ce qui change

L’Audi Q4 e-tron repose sur la nouvelle plateforme MEB développée par le Groupe Volkswagen et spécialement dédiée aux véhicules électriques. Celle-ci intègre les batteries sous le plancher dans l’empattement – entre les roues avant et arrière -, dans un double fond. Ceci permettant ainsi de ne pas empiéter sur l’espace à bord. Il existe également en carrosserie plus dynamique (Sportback) avec un toit et un hayon arrière bien plus inclinés pour conférer une allure plus sportive.

Design

L’Audi Q4 reprend un design propre aux nouveaux modèles Audi. La calandre proéminente est toujours bien présente mais n’est ici qu’un élément stylistique. En effet, une voiture électrique a besoin de beaucoup moins de refroidissement qu’un moteur thermique. L’allure est musclée et râblée, et à l’arrière le bandeau lumineux traverse le hayon de part en part. Audi propose deux versions de lancement, l’une grise à jantes de couleur bronze, l’autre de couleur bleu clair.

Intérieur

Le long empattement et le capot court sont la promesse d’un espace à bord généreux. C’est vrai tant pour les passagers, notamment aux places arrière qui disposent d’un beau dégagement aux genoux, que pour les bagages. Le volume du coffre affiche 520 litres sur le Q4 et même 535 litres sur la version Sportback. En repliant les dossiers de la banquette, le volume atteint 1.490 ou 1.460 litres (Sportback).

A bord, l’ambiance est chic et technologique, là encore dans la grande tradition d’Audi. On est tout de même heureux de constater que, contrairement à la VW ID.4 et au Skoda Enyaq iV, Audi n’a pas cherché à rationaliser son tableau de bord à l’extrême, générant de facto une ergonomie alambiquée à l’usage. Cet e-tron conserve donc quelques commandes physiques très pratiques, notamment un panel de commande de climatisation.

Le nouveau volant, très design, arbore désormais des touches tactiles mais reste globalement pratique à l’usage. Face au conducteur, le Virtual Cockpit affiche toutes les informations de conduite sur une dalle numérique personnalisable de 10,25 pouces. Au centre, l’écran tactile multimédia de 10,1 pouces pourra être porté à 11,6 pouces en option d’ici la fin de l’année. Comme toujours chez Audi, le choix des matériaux et la qualité des ajustements sont au-delà de toute critique. Qui plus est, selon l’intérieur choisi, les habillages de sièges et inserts sont réalisés en polyester à partir de bouteilles PET recyclées. Mais les assises des sièges sont diablement fermes.

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Équipements

La finition d’entrée de gamme Attraction de l’Audi Q4 e-tron ne manque de rien. Font partie de la dotation de série le système multimédia MMI avec écran de 10,1 pouces, la clim automatique, l’allumage automatique des phares et des essuie-glaces ou encore les capteurs de recul. Au rayon sécurité, on trouve d’emblée le freinage d’urgence automatique et l’alerte de changement de voie.

Rien de rédhibitoire ne manque donc à l’appel. Mais pour profiter d’équipements résolument premium, une montée en gamme et/ou un passage par la longue liste d’options sera inévitable. Il sera alors possible de disposer de toute la technologie dernier cri. Ainsi l’affichage tête haute en réalité augmentée, une suspension pilotée à amortissement variable ou des feux avant Matrix-LED, leurs faisceaux s’adaptant en permanence au trafic et aux situations de roulage.

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Sous le capot

Les Q4 e-tron et Q4 e-tron Sportback sont proposés en trois niveaux de puissance. D’abord en 125 kW/170 ch pour les 35 e-tron, 150 kW/204 ch pour les 40 e-tron, et 220 kW/299 ch pour les 50 e-tron. Les deux premières versions disposent d’un moteur situé sur l’essieu arrière couplé à des roues arrière motrices. La dernière adopte une seconde motorisation de 80 kW sur l’essieu avant et ajoute quatre roues motrices qui lui valent le suffixe quattro. La version la plus modeste dispose d’une batterie de 51,5 kWh nets tandis que les deux autres reçoivent un accu de 76,6 kWh.

Sur la route

Le Q4 e-tron distille un comportement routier très germanique. Sur notre modèle d’essai chaussé de jantes de 21 pouces combinées à un amortissement très ferme, chaque dégradation du revêtement se fait sentir à bord. Mieux vaudra donc privilégier une monte pneumatique plus modeste pour profiter d’un confort plus soigné. Cette fermeté procure en revanche un excellent maintien du roulis en courbes, ce qui participe au comportement globalement dynamique du SUV. Et cela, en dépit d’une masse plutôt importante, batteries obligent: plus de 2 tonnes sur la balance!

Grâce à la réactivité typique des moteurs électriques, les réactions sont immédiates et les sensations au rendez-vous, notamment à l’accélération où passer de 0 à 100 km/h ne requiert que 8,5 secondes. Son usage en ville est en outre facilité par un rayon de braquage particulièrement réduit au regard des dimensions extérieures, ce qui lui permet de manœuvrer dans un mouchoir de poche. Pratique au moment de se garer!

Consommations

Sur cette version 40 e-tron, Audi annonce 16,3 à 17,3 kWh/100 km, pour une autonomie maximale de 520 kilomètres. Lors de notre parcours d’essai en circuit mixte, avec une conduite « normale » sans chercher à surveiller la consommation, l’ordinateur de bord affichait 19,5 kWh/100 km. De quoi envisager 395 km dans ces conditions, et bien plus encore en appliquant quelques principes d’écoconduite, notamment une conduite anticipative qui permettra de récupérer un maximum d’énergie produite par les roues à la décélération pour les renvoyer vers la batterie.

En la matière, le SUV Audi est vraiment bien doté. Il dispose de multiples modes de régénération. Il est notamment doté d’un système de freinage prédictif, capable d’anticiper les ronds-points, virages, carrefours et changements de limitation de vitesse pour décélérer en conséquence et récupérer un maximum d’énergie. Cette décélération, et la régénération qui en découle, pourront également être modulées en temps réel via les palettes au volant. Et un mode « B » (Brake) à la décélération nettement plus marquée est également de la partie, très pratique en ville même s’il ne permet pas complètement de se passer de pédale de frein.

Enfin, si malgré tout cela le point de charge le plus proche reste trop éloigné, un mode « Range » permettra d’optimiser les kilomètres fournis par la batterie, au prix d’un confort électronique (climatisation…) limité et d’une vitesse maximale réduite à 90 km/h.

Côté charge, le Q4 35 e-tron embarque un chargeur alternatif d’une puissance de 7,2 kW et de 100 kW en courant continu. Les Q4 40 e-tron et 50 e-tron quattro reçoivent pour leur part un chargeur de 11 kW en courant alternatif et jusqu’à 125 kW en courant continu. De quoi récupérer jusqu’à 130 kilomètres en 10 minutes de branchement.

Audi Q4 40 e-Tron, le budget

41.990 euros. Voilà le prix de base, somme tout assez raisonnable, du Q4 35 e-tron. Attraction incluant déjà l’équipement de série décrit ci-dessus. Comptez 1.000 euros de plus pour passer à la finition Advanced et 2.000 euros de plus pour la finition sportive S-Line. La motorisation 40 e-tron est quant à elle proposée à partir de 48.500 euros, tandis que la 50 e-tron Quattro, réservée à la finition S-Line réclame 56.350 euros. Dans tous les cas, comptez 2.000 euros de plus pour la carrosserie Sportback… et une généreuse enveloppe pour les options!

Conclusion

Bien moins élitistes que les e-tron et e-tron Sportback, les multiples versions de ce Q4 e-tron devraient rapidement trouver leur public, portés notamment par les multiples incitants fiscaux (déductibilité maximale pour les professionnels notamment). Il séduira ses utilisateurs par son vaste espace intérieur et son toucher de route orienté dynamisme, et semble se montrer suffisamment endurant pour envisager les longs trajets à son bord, à condition d’appliquer une conduite prévenante.

Fiche technique Audi Q4 40 e-Tron

• Moteur: électrique, 204 ch, 310 Nm
• Transmission: aux roues arrière
• Boîte: automatique monorapport
• L/l/H (mm): 4.588/1.865/1.632
• Poids à vide (kg): 2.050
• Volume du coffre (l): 520
• Batterie (kWh): 77
• 0 à 100 km/h (sec.): 8,5
• Vitesse maxi: 160 km/h
• Conso mixte (WLTP): 17,3 kWh/100 km
• Autonomie (WLTP): 520 km
• Prix: 48.500 euros
• TMC - Taxe circulation (Wal/Bxl/€): 61,5 - 83,56
• TMC - Taxe circulation (Flandre/€): 0 - 0

Les Plus

• Qualité de l’habitacle
• Habitabilité et coffre
• Comportement routier plutôt dynamique
• Autonomie réelle en conduite souple

Les Moins

• Confort très ferme
• Options chères et nombreuses
• Quelques bruits parasites
• Mode "B" ne freine pas jusqu’à l’arrêt