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Peur de prendre le volant /conduire
Pourquoi a-t-on peur de prendre le volant, quelles sont les solutions pour y remédier? Du permis de conduire aux stages de perfectionnement, suivez le guide!

Savez-vous ce qu'est l'amaxophobie? Ce mot vient de deux mots grecs anciens: "amaxa" qui signifie chariot et "phobia" qui désigne la peur. La peur de prendre le volant existe comme celle de prendre l'avion, de se retrouver au milieu d'une foule ou de se sentir enfermé dans une grotte ou un ascenseur. Sauf que conduire - une voiture - est souvent synonyme d'autonomie, particulièrement hors des grands centres urbains.

A quoi est-ce dû?

Les facteurs sont nombreux et variés. Parmi les principaux:

  • Le manque de confiance en soi
  • Le contrecoup suite à un accident de la circulation
  • Le manque de pratique: soit du débutant, soit après une longue période d'abstinence.

Le manque de confiance en soi

Conduire demeure un acte complexe même si, pour la majorité d'entre nous, il est devenu machinal. Le fait de stresser, voire de paniquer à la simple idée de monter à bord d'une voiture est essentiellement dû à un manque de confiance en soi. Face aux aléas de la circulation, à la multiplication des gestes "techniques" à accomplir, la peur de mal faire peut vous bloquer. Bien sûr, la nuance s'impose et la variété des peurs est immense. 

Dans les cas les plus simples, quelques trucs et astuces simples (voir plus bas "manque de pratique") peuvent suffire. Mais dans les cas les plus problématiques, n'hésitez pas à demander l'aide d'un professionnel. Un psychologue spécialisé, voire un psychiatre, peut vous donner un solide coup de pouce.

Après un accident de la circulation

Selon une étude menée par Vias (ex-IBSR), plus de 60 % des victimes d'accident interrogées ont éprouvé un stress post-traumatique. Il est donc question ici des personnes qui sont restées moins de 7 jours à l’hôpital. Quant à ceux qui ont séjourné plus de 7 jours à l’hôpital, plus de 70 % ont connu une grave dépression par la suite. 

Un accident de la circulation a donc un impact considérable sur le plan psychologique, et il ne faut pas le sous-estimer. Suivant la gravité de votre traumatisme, il vous faudra suivre quelques séances chez un psychologue ou un psychiatre afin de trouver les premières clés qui vous permettront de vous remettre derrière un volant.

Le manque de pratique

C'est sans doute l'élément le plus simple à gérer. En principe, il suffira de s'astreindre à prendre le volant aussi souvent que possible. Commencez par un trajet que vous connaissez bien. Puis, au fur et à mesure, fixez-vous des étapes/paliers en augmentant chaque fois la complexité du parcours. Vous pourriez agir de la sorte:

  • Roulez dans votre environnement habituel aux heures creuses, week-end et jours fériés.
  • Augmentez le nombre de kilomètres et variez les zones. Fixez-vous une destination "plaisir", un restaurant, un musée, chez des amis ou de la famille. Des endroits qui se situent juste en-dehors de vos zones de confort.
  • Poursuivez ensuite les sorties en zone de confort mais à des moments plus chargés en termes de circulation. D'abord en semaine aux heures creuses, ensuite en heures de pointe.
  • Terminez par parcourir de longues distances, hors de vos zones de confort avec un trafic intense.
  • Selon votre degré de stress, cela peut prendre beaucoup de temps. Ne précipitez pas les choses et ne brûlez pas les étapes.

La peur de passer son permis

Outre ces deux cas, la peur de conduire est surtout fréquente chez celles et ceux qui ne conduisent pas ou qui n'ont pas encore leur permis. C'est le constat effectué par Vias (ex-IBSR) dans le cadre d'une enquête menée auprès de 400 jeunes concernant leurs expériences et leurs craintes de (l’apprentissage de) la conduite. Parmi les craintes:

  • Pour 62 %, la réussite à l’examen pratique est la chose la plus difficile.
  • Le fait qu’un examinateur épie toutes leurs réactions leur semble très stressant.
  • Pour 43 % des jeunes, se garer reste la manœuvre la plus difficile.
  • 21 % pointent du doigt la difficulté de suivre le bon itinéraire.
  • Pour 20 %, c’est la marche arrière qui leur donne le plus de fil à retordre.
  • Pour 58 % le fait de devoir être attentif à tous les signaux routiers
  • Enfin, 21 % déclarent avoir du mal à ne pas utiliser leur GSM au volant!

Une appli pour faire baisser les statistiques d’accidents

Le nombre d’accidents impliquant de jeunes conducteurs de 18 à 24 ans a baissé de 34 % ces 10 dernières années. La sécurité routière des jeunes conducteurs a évolué de manière plus favorable que pour les autres tranches d’âge, même s’ils restent surreprésentés dans les accidents. Ainsi, ils sont impliqués dans 21 % des accidents enregistrés en 2016 alors qu'ils représentent seulement 9 % de la population. 

C'est pourquoi Vias a lancé une application "Smart Drivers" - Android et IOS - pour les aider, tant pour le permis théorique que pratique. En plus, cette application peut suivre le jeune pendant sa conduite et l'informer de ses éventuels défauts au volant.