Lors du Salon de Bruxelles, en janvier, la Fiat Grande Panda a suscité un véritable succès de foule. Nous l’avons enfin essayée, dans sa version électrique, celle qui nous paraît la plus cohérente de la gamme. Elle participe en tout cas, avec les Renault 5 et autres Citroën e-C3, à l’éclosion d’un vrai marché de VE parmi les plus abordables.

Il faut bien l’admettre, la marque italienne s’est enfermée un peu trop longtemps dans l’exploitation de son succès avec la famille 500. Fiat comptait sur la nouvelle 500 électrique pour prendre la relève, à mesure que la version essence quittait la scène en raison des nouvelles normes de cybersécurité. Mais ce pari ne s’est pas avéré payant, laissant la marque dans une impasse: plus de modèle capable de générer du volume et des revenus significatifs. Enfin… jusqu’à aujourd’hui.

Car la Grande Panda arrive avec une mission cruciale: redonner un souffle nouveau à Fiat. Côté design, la Grande Panda affiche fièrement son inspiration tirée de la Panda originelle de 1980.

Panda, un nom chargé d’histoire pour Fiat

La Panda bénéficie d’un capital sympathie exceptionnel. Ce nom évoque à la fois simplicité, fiabilité et accessibilité, ce qui en fait une véritable icône populaire. Mais jouer sur la nostalgie n’est pas sans risque: certaines marques se sont déjà brûlé les ailes en tentant de ressusciter un modèle mythique sans en respecter l’essence, comme Renault avec la Twingo de dernière génération.

Ici, Fiat a pris une approche plus subtile. La Grande Panda n’est pas une remplaçante de la Panda classique - qui restera au catalogue au moins jusqu’en 2027 - mais un modèle positionné au-dessus d’elle. Cela lui permet d’éviter les comparaisons trop directes et les critiques sur ce qu’elle aurait pu ou dû être… du moins en théorie.

À bord de la Fiat Grande Panda

Passons donc directement à l’intérieur, où un élément attire l’attention: une planche de bord aux contours arrondis, évoquant la célèbre piste d’essai située sur le toit du Lingotto, l’usine historique de Fiat à Turin.

La version électrique bénéficie de série de deux écrans. Ici pourtant, pas d’excès de technologies ni d’éclairages d’ambiance superflus, mais une approche minimaliste cohérente avec l’esprit d’une voiture populaire. L’ambiance à bord est plutôt réussie, mais un bémol subsiste: les places arrière sont étroites, du moins sur cette version électrique. La batterie placée sous le plancher grignote l’espace, et il faudra voir si l’hybride corrige ce défaut. D’autant plus que la Panda classique, pourtant 30 cm plus courte, loge confortablement quatre adultes. En compensation, le coffre de 361 litres se situe dans une bonne moyenne pour la catégorie.

Nous avons pris le volant de la version électrique de la Fiat Grande Panda, en attendant l’arrivée imminente de l’hybride. Techniquement, elle reprend les bases des Citroën C3 et Opel Frontera: moteur de 113 ch, batterie de 44 kWh et autonomie WLTP de 320 km (comptez plutôt 250 selon notre test). Mais elle se distingue par une astuce ingénieuse: un câble de recharge rétractable en forme de serpentin, logé à l’avant du véhicule. Un vrai plus en termes de praticité, qui évite les câbles traînant au sol et les mains salies après la recharge.

Cette prise avant permet une recharge à 7 kW, ce qui semble suffisant pour une voiture à vocation urbaine et périurbaine. Un chargeur 11 kW est disponible en option, mais il est incompatible avec ce dispositif astucieux. En charge rapide, la Grande Panda accepte jusqu’à 100 kW.

Sur la route

C’est, de loin, la Panda la plus dynamique et confortable jamais produite. Merci au couple instantané de l’électrique et à son silence de fonctionnement, mais aussi aux réglages d’amortissement qui assurent un bon équilibre entre confort et tenue de route. Facile à prendre en main, rassurante et agréable à conduire, elle répond parfaitement aux attentes d’un modèle conçu pour accompagner une petite famille dans son quotidien.

Conclusion

Difficile de ne pas succomber au charme de cette citadine attachante, qui parvient à jouer la carte du rétro sans sombrer dans la caricature. Proposée à partir de 24.080 euros, la Grande Panda s’impose comme une excellente seconde voiture, idéale pour une utilisation urbaine et régionale. Simple et fidèle à l’esprit Panda, elle coche, selon nous, presque toutes les cases. Reste un point noir: la banquette arrière, qui aurait mérité un peu plus d’espace.

La Fiat Grande Panda en bref

• Moteur : électrique, 113 ch; 122 Nm.
• Transmission : aux roues avant
• Boîte : auto 1 rapports
• L/l/h (mm) : 3.999/1.763/1.570
• Poids à vide (kg): 1.532
• Coffre (l) : 361
• 0 à 100 km/h (sec.) : 11,5
• V-max (km/h) : 132
• Batterie (kWh) : 44
• Autonomie (km) : 320
• Conso moyenne (kWh/100 km) : 16,8
• Prix (€) : 24.900

Les atouts

• Look irrésistible / habitacle réussi
• Confort global
• Comportement vif
• Câble de recharge «mains propres»

Les points faibles

• Places arrière étriquées
• Pas d’indicateur de conso moyenne
• Pas de One Pedal Drive
• Autonomie hors des villes

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