Fondée en 2017, Polestar est le fruit d’un partenariat entre Volvo et le groupe chinois Geely. Voilà pourquoi le Polestar 3 doit beaucoup… au Volvo EX90!

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Polestar est à Volvo ce que Cupra est à SEAT. Une appellation qui coiffait autrefois les modèles les plus sportifs du constructeur, et qui s’est depuis muée en une marque à part entière. C’était en 2018, Polestar débutait son « one-man-show » en levant le voile sur un premier modèle, baptisé Polestar 1. Il s’agissait d’un coupé hybride rechargeable développant plus de 600 chevaux, et assemblé à 1500 exemplaires seulement.

Un « manifeste » réussi, qui ne devait toutefois pas éclipser la vraie volonté de Polestar: celle de devenir une marque premium 100% électrique! C’est donc surtout avec la berline « 2 », arrivée en 2020, que Polestar a fait ses classes en tant que constructeur automobile. Deux ans plus tard, le sino-suédois remet le couvert avec un troisième modèle qui arbore les codes des SUV traditionnels: le Polestar 3. Naturellement, celui-ci est 100% électrique…

Long de 4,90 m, ce grand SUV familial repose sur la même plateforme que le Volvo EX90, mais adopte un look plus sportif, remarquable à son pavillon fuyant, son nez plongeant et ses spoilers à l’avant comme à l’arrière. À bord, c’est chic, c’est épuré, c’est lumineux, comme sur la petite sœur Polestar 2, avec une sélection de matériaux et un traitement des finitions qui n’a rien à envier aux rivales allemandes. L’empattement géant (2,98 m) profite aux passagers arrière, mais le volume de coffre est plutôt « standard », avec des volumes oscillants entre 484 et 1 411 litres…

Un tapis volant

Au poste de conduite, l’immense écran vertical de 14,5 pouces est adossé à un combiné numérique de 9,5 pouces, et à un affichage tête haute de 9 pouces. Les détracteurs du « tout tactile » apprécieront… Heureusement, on navigue plutôt intuitivement entre les différents menus, puisque l’interface a été conçue sans menu déroulant: les commandes de clim, d’aides à la conduite et du multimédia (système audio Bowers&Wilkins avec technologie Dolby Atmos, un régal!) sont accessibles en quelques clics.

Au volant, le Polestar 3 se veut aussi « zen et feutré » que le laisse présager l’ambiance à son bord. Même si les 517 chevaux de notre version d’essai « Dual Mode » peuvent donner l’envie de chatouiller l’accélérateur, c’est un SUV avec lequel on veut surtout « prendre son temps ». Sa suspension pneumatique procure un effet « tapis volant », la direction est ferme et précise, tandis que le différentiel électronique limite les dévers et mouvements désagréables en virage. Pas la peine de se presser…

Pour ce qui est de la consommation, nous avons mesuré une moyenne de 24 kWh/100 km, ce qui est élevé, mais finalement en accord avec la taille et le poids de l’engin (2,5 tonnes). Polestar promet jusqu’à 625 kilomètres d’autonomie selon les versions, et une puissance de charge de 250 kW, pour passer de 10% à 80% en seulement trente minutes. Naturellement, ce look, ce confort et ces technologies de pointe ont un prix: 79 800 euros, minimum!

Polestar 3 Long Range pack Performance en bref

• Moteur: deux moteurs électriques ; 517 ch, 910 Nm
• Transmission: aux quatre roues
• Boîte: automatique
• L/l/h (mm): 4.900/1.968/1.614
• Poids à vide (kg): 2.584
• Volume du coffre (l): 484 – 1.411
• Batterie (kWh): 111
• Autonomie WLTP (km): 561
• 0 à 100 km/h (s): 4,7
• V-max: 210 km/h
• Conso mixte (kWh/100 km): 22-23
• Prix (€): 90.150

Les atouts

• Son design épuré
• L’aspect « zen » de son habitacle
• Le confort de son amortissement
• L’espace aux places arrière

Les points faibles

• Trop de commandes tactiles
• Le volume de coffre moyen
• Les inserts orange dans l’habitacle
• Ses tarifs salés

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