Les collisions avec des camions sont souvent fatales et font souvent les titres de la presse. Les systèmes de freinage d’urgence de dernière génération pourraient cependant faire baisser les statistiques.
Malheureusement, la loi ne les impose pas encore. C’est l'avis de l'association de mobilité Touring, qui avec son homologue allemand l’ADAC, a mené plusieurs tests avec des camions.
« À 80 km/h, les camions s'arrêtent complètement et à temps »
Depuis 2011, le nombre d'accidents où un véhicule emboutit une file de voitures ne cesse d'augmenter. Les mois d'été sont les plus accidentogènes. Dans quelque 90% des cas, il s'agit d’un camion qui percute une file sur autoroute.
Avec les systèmes de freinage d’urgence de dernière génération, de tels accidents sont évitables, selon Touring.
L’ADAC, association sœur allemande de Touring, a récemment mené des tests avec des camions Volvo, MAN et Mercedes équipés de tous les systèmes récents d'assistance au freinage, dont le système de freinage d’urgence.
Les résultats sont sans équivoque : il est possible d'éviter les collisions avec des voitures à l'arrêt ou roulant à faible vitesse.
L’ADAC a fait rouler les camions à une vitesse de 80 km/h vers des véhicules à l'arrêt ou roulant à faible vitesse sur un circuit de test. Les systèmes d’urgence ont chaque fois arrêté les camions en toute sécurité.*
Il est donc indéniable que de tels systèmes peuvent sauver des vies. Pourtant, la loi ne les impose pas encore. La législation actuelle stipule seulement que les véhicules doivent être ralentis de 10 km/h.
Selon les chercheurs, cela signifie concrètement que les camions qui roulent à 80 km/h peuvent toujours rouler à 70 km/h derrière le véhicule qui les précède.
Autrement dit, les conséquences de tels accidents sont tout aussi désastreuses.
Comme ses homologues allemands, Touring plaide en faveur d’une modification rapide de la réglementation actuelle.
Touring se réjouit déjà que la Région flamande octroie des subsides à hauteur de 100.000 euros aux transporteurs qui investissent dans des mesures de sécurité routière ne relevant pas des dispositions légales en vigueur. Ces subsides ont un effet rétroactif sur les investissements faits depuis le début de l'année.