Touring: Les Belges sont inventifs lorsqu’il s’agit d’éviter les files

Bruxelles, octobre 2017. Avec 63%, la voiture reste en première place pour les belges en ce qui concerne les déplacements domicile-travail.  Pour 54 %, c’est la distance à parcourir qui est l’argument principal dans leur choix pour la voiture.  C’est ce qui ressort d’une nouvelle enquête réalisée par l’organisation de la mobilité Touring.  Selon Touring, les gens ont souvent de bonnes raisons pour continuer à utiliser leur voiture, mais les répondants sont apparemment disposés à réfléchir (et à agir) sur le problème des embouteillages. “La responsabilité ne réside qu’en partie sur eux-mêmes :  41% reconnaissent même être responsables des embouteillages et pour 42%, ce sont les autres qui ne sont pas assez concernés par les problèmes de files.  L’usager de la route rejette principalement la faute sur les autorités : près de 8 sur 10 pensent qu’elles n’investissent pas suffisamment dans des alternatives à la voiture”. 

L’usager de la route essaie-t-il de fuir les embouteillages?


Selon Touring, les belges sont débrouillards et flexibles et “cela va probablement encore augmenter à l’avenir.” 54% déclarent quitter avant ou après les heures de pointe et cette tendance est confirmée par le récent baromètre des embouteillages de Touring Mobilis, qui constate une forte augmentation de la circulation en dehors des heures de pointe.  39% disent utiliser des toutes alternatives et 10% travaillent régulièrement de la maison.  3% disent ne pas pouvoir éviter les files. 

Et qu’en est-il de la taxe kilométrique ?


A la question,  quel serait l’effet d’une taxe kilométrique sur le comportement des déplacements, 42 % craignent devoir payer plus, 23% chercheront des itinéraires moins chers, 16% rouleraient moins et 18% se déplaceraient d’une autre manière ou à d’autres moments.  C’est principalement pour les petits trajets que l’on délaisserait la voiture.  Les personnes qui font de longs trajets choisiront de payer plus cher plutôt que de choisir une alternative à la voiture.

Qui est responsable ?


79% des participants à l’enquête rejettent la faute des problèmes de files sur les autorités qui investissent trop peu dans des alternatives équivalentes et 75 %  trouvent que les autorités laissent trop aller les choses.  Le belge n’a pas beaucoup confiance dans les autorités lorsqu’il s’agit de mobilité et de fiscalité puisque pas moins de  7 sur 10 disent que la voiture reste toujours la vache à lait de l’état.


68% déclarent faire un effort pour limiter les déplacements automobiles, mais 42 % pensent que ‘les autres” ne s’intéressent pas ou peu aux conséquences des files et de leurs effets néfastes sur l’environnement.  41% se sentent responsables des files et 18 % reconnaissent avoir des alternatives, mais ils choisissent néanmoins la voiture. 

Et l’avenir ? 


Touring a également voulu savoir à quoi s’attendent les usagers de la route dans le futur.  Ils ne croient pas vraiment dans les véhicules électriques.  Seuls 21% croient qu’ils joueront un rôle crucial, alors que 51% pensent que les villes seront de plus en plus sans voiture.  9% pensent que l’utilisation de la voiture va devenir tellement chère que tout le monde utilisera les moyens  de transports alternatifs. 

Conclusion


Selon Touring, l’enquête montre que la majorité des usagers préfère choisir le confort de la voiture dès que la distance devient plus grande.  « Cependant, les gens sont conscients du problème des files et essayent de les gérer par eux-mêmes ». 
“Il a été demandé de plus investir dans les transports publics et dans les autres alternatives.  Il est aussi clairement établi que l’usager de la route cherche à  échapper d’une manière ou d’une autre à la congestion routière.

Hélas, pour la majorité des conducteurs, cela ne fonctionne pas ”. Pour Touring, il est indispensable de sortir d’un ensemble de mesures, et que l’introduction d’une taxe kilométrique - ou toute autre meure- ne peut être considérée comme étant une solution exclusive. 


“Pour garantir à l’avenir le droit fondamental à la mobilité pour tous, il faut investir plus rapidement dans une combinaison de possibilités.  Il est clair que l’on doit atteindre la mobilité durable, en ce compris la voiture.  Nous devons faciliter la vie du consommateur en lui proposant de combiner différents moyens de transport pour le même trajet, et pas seulement à l’aide d’applications intelligentes,  dans lesquelles nous investissons également (MaaS) mais également dans la réalisation de plateformes multimodales laissant la place aux alternatives et laissant la possibilité de délaisser son véhicule.


« L’aménagement du territoire est ce qu’il est, et nous n’allons pas du jour au lendemain faire déménager les travailleurs plus près de leur lieu de travail. » Cela prendra de nombreuses années, dit Touring. “Par conséquent, nous devons élaborer des modes de déplacements plus performants et des alternatives de qualité.  Cela doit se faire main dans la main avec une optimalisation du réseau routier pour écarter les points névralgiques, la mise en place des chainons manquants, également pour les cyclistes, et la séparation entre la circulation locale et continue.”