“Quasiment la moitié de nos rues et chaussées n’ont plus de plaques indicatrices de leur nom. Une grande partie de celles-ci sont tout simplement illisibles ou cassées. Ce problème est généralisé à l’échelle du pays, qu’il s’agisse de voiries régionales ou de routes gérées par les communes et les villes." C’est à cette conclusion qu’arrive l’organisation de mobilité Touring, qui a mené l’enquête en plus de 50 endroits.
Le phénomène n’est certainement pas neuf et le nombre de plaintes enregistrées à ce sujet par notre service info, augmente d’année en année. « Alors qu’en 2017, on en totalisait 255, ce chiffre est passé l’an dernier à 301. Selon l’organisation, le problème est à mettre au compte du sous-investissement de notre infrastructure au cours des 20 dernières années. La situation des voiries locales est lamentable et en conséquence, celle des infrastructures secondaires du type « plaques de rue » l’est également.
Il faut bien mettre en cause les moyens budgétaires limités des administrations locales, souvent responsables aussi des indications de noms des routes régionales situées sur leur territoire.
On assiste à un manque criant d’entretien et de remplacement de plaques cassées ou devenues illisibles. Par ailleurs, là où de nouveaux projets immobiliers ont nécessité la démolition d’anciens, les plaques ont souvent disparu et n’ont pas été remplacées. Et pourtant, selon la loi communale, les communes et les villes sont tenues de placer, aux endroits appropriés, des plaques de rues visibles, faciles à trouver et bien lisibles où que l’on se trouve et en toute situation de trafic. De surcroît, il faut qu’elles soient installées où cela s’impose. »
Selon Touring, ceci n’est pas une situation satisfaisante. « On ne peut dire que ces plaques mentionnant le nom des voiries sont inutiles puisque tout le monde dispose d’un système de navigation. »
Il y a environ 6 millions de voitures qui circulent dans notre pays, mais il y a 11 millions d’habitants. De plus, les indications de noms de rues ne sont pas seulement utiles aux usagers ne disposant pas d’un GPS mais certainement aussi aux cyclistes et piétons. C’est aussi un important moyen de contrôle des déplacements. Les services de secours le réclament aussi, ajoute Touring. Les ambulanciers se doivent de trouver au plus vite une adresse en cas d’intervention et apprécient d’avoir confirmation sur le terrain de ce que le GPS leur indique. Des minutes précieuses peuvent certainement être gagnées avec une bonne signalisation lisible.
Touring insiste pour que les villes et communes attachent plus d’attention à ce problème. Il n’est pas suffisant de faire une évaluation aujourd'hui et d’apporter au plus vite les améliorations qui s’imposent. Il importe en effet ensuite de développer un programme d’entretien qui prenne en compte les plaques de rue et veille à leur remplacement là et quand c’est nécessaire, conclut l’organisation.
- fin du communiqué de presse -