Nous avons traversé la frontière allemande en direction de l'Eifel, à la recherche de magnifiques endroits. Notre roadtrip d’un week-end commence dans la charmante ville de Montjoie.
Découvrez d’autres idées d’escapades au-delà de nos frontières.
Consultez l’itinéraire détaillé de notre roadtrip dans l’Eifel.
Ce roadtrip commence juste de l'autre côté de la frontière, en Allemagne. Avant même que notre smartphone ne trouve un réseau allemand de téléphonie mobile, la commune de Montjoie (Monschau) nous souhaite déjà la bienvenue. Quelques virages en épingle plus tard, nous entrons dans cette ville historique située sur la Rur. Après avoir garé notre voiture dans un parking, nous poursuivons notre chemin à pied. C’est en effet le moyen idéal de découvrir toutes les facettes de la ville de Montjoie.
Bien que nous soyons en tout début d’année, de nombreux touristes bravent le temps glacial pour visiter la ville. Encouragés par un soleil téméraire et munis d'une écharpe et d'une couverture, nous parvenons de justesse à nous installer en terrasse pour admirer le cadre idyllique. Comme nous passons la nuit dans le centre de Montjoie et que nous n'aurons plus besoin de la voiture avant le lendemain, nous nous approprions un slogan local: Bitte ein Bit. Il n'en faut pas plus au serveur pour nous tendre la bière régionale, célèbre dans toute l'Allemagne: la Bitburger. Einen großen, pour se mettre dans l'ambiance.
La ville est à découvrir à son propre rythme. Idéalement à pied, à condition d’enfiler de bonnes chaussures de marche. Montjoie est connue pour ses maisons à colombages hautes en couleur, ses rues étroites (voire escarpées) et la Rur, qui se faufile dans le centre. Les ruines du château de Montjoie, datant du XIIIe siècle, surplombent la ville. Après une ascension abrupte, on y bénéficie d'une vue imprenable sur l'agitation qui règne en contrebas. Montjoie est le point de départ idéal pour randonner dans le parc national de l'Eifel tout proche.
Le long du lac de la Rur
Prochaine étape de ce roadtrip: le lac de la Rur ou Rursee. Pendant les mois plus chauds de l’année, la destination est très prisée des amateurs de randonnée, de vélo, de natation ou de sports nautiques. Comme son nom l’indique, ce lac est alimenté par la Rur. Il s’agit d’ailleurs de l’un des plus grands lacs d’Allemagne.
Notre exploration se poursuit le long du lac de la Rur en direction du site historique du Vogelsang IP (Internationaler Platz), conçu à l’origine comme centre d’entrainement d’élite pour les futures dirigeants nazis. La plupart des symboles nazis ont été retirés, mais il subsiste des traces de l'architecture d'origine. Après la Deuxième Guerre mondiale, ce complexe fut utilisé par l’armée belge, puis transformé en centre pour visiteurs et monument de la paix. Un lieu impressionnant, qui invite à la réflexion.
En quittant le Vogelsang, on jouit d'une vue magnifique sur l'Eifel avant d’atteindre Bad Münstereifel, petite ville historique dont les vieilles maisons à colombages abritent aujourd'hui des boutiques. Plus encore, le cœur historique a été intégralement transformé en outlet, tout en conservant son architecture d'origine. Paradis du shopping dans un cadre authentique, Bad Münstereifel est l’étape par excellence pour ceux qui ne veulent pas rentrer à la maison les mains vides.
L’Enfer vert
L'étape suivante est le Nürburgring, le circuit automobile légendaire de Nürburg. On se souvient du grave accident de Niki Lauda en 1976 et du fait qu'aucune course de Formule 1 n’y fut plus organisée par la suite. Le circuit initial comptait plus de 170 virages, ce qui lui a valu le surnom d'Enfer vert.
À la suite du drame de Niki Lauda, il a été décidé d’établir un circuit plus sûr à côté de l'ancien. Les amateurs de vitesse en voiture et à moto peuvent d'ailleurs s'y essayer. L'Enfer vert (environ 20,8 km) ne compte aujourd'hui plus que 73 virages, ou 90 si l'on y ajoute le circuit moderne du Grand Prix (5,1 km). Pour toute information et réservation, consultez le site officiel du Nürburgring (rubrique 'tourist drives').

Après une visite du circuit, retour au Moyen-Âge. Il suffit de régler le GPS sur Blankenheim pour se retrouver dans la plus petite version possible de notre ville de Bruges. Fait unique, la rivière locale, l'Ahr, prend sa source dans la cave d'une maison à colombages. On enfile à nouveau ses chaussures de randonnée pour remonter les ruelles étroites qui mènent à Burg Blankenheim. On ne peut rêver de village eifelois plus authentique. À découvrir absolument.
Découvrez d’autres idées d’escapades au-delà de nos frontières.
Bon à savoir
Bien que ce roadtrip ne nécessite pas de traverser des zones à faibles émissions (Umweltzones), nous vous conseillons d'acheter à l'avance l’écovignette allemande. À 30 km à peine de Montjoie se situe en effet Aix-la-Chapelle, qui se trouve dans une zones à faibles émissions. Vous voilà prévenu si vous souhaitez profiter de l'occasion pour rentrer chez vous en passant par le centre-ville d'Aix-la-Chapelle.
Recette: le Sauerbraten dans les règles de l’art eifelois
Le Sauerbraten est sans doute l'un des plats de viande les plus populaires d'Allemagne. Dans la région de l'Eifel, il est même considéré comme un patrimoine culinaire historique. Selon la légende, Jules César serait à l’origine de ce rôti mariné à l'aigre-doux. Il fit transporter des amphores de viande marinée au vin par-delà les Alpes jusqu'aux territoires gaulois qu'il venait de conquérir. Ce plat étonnant aurait inspiré les habitants de Colonia, l'actuelle ville de Cologne, pour la préparation du Sauerbraten. Il convient toutefois de prendre cette belle histoire avec des pincettes, car Jules César avait déjà été assassiné en 44 avant J.-C. alors que Cologne n'a été fondée par l'empereur Claude que bien plus tard, en 50 de notre ère.

Traditionnellement, ce plat se composait de viande de cheval. Aujourd'hui, on utilise principalement du bœuf, mais le veau, l'agneau, le mouton et le porc demeurent d'excellentes alternatives.
Ingredients pour 4 personnes:
- 1 kilo de rôti de bœuf
- 500 ml de vin rouge sec
- 250 ml de vinaigre de vin rouge
- 2 oignons
- 2 carottes
- 1 branche de céleri
- 2 feuilles de laurier
- 2 brins de romarin
- 5 baies de genièvre
- 10 grains de poivre
- 2 cuillères à soupe de sirop de poire de Liège
- sel et poivre
- 25 g de beurre
- 2 cuillères à soupe de maïzena
- 500 ml de bouillon de bœuf
- 2 cuillères à soupe de persil frais haché
Préparation:
Préparez d'abord la marinade pour la viande. Coupez les oignons, les carottes et le céleri en morceaux et ajoutez-les avec le vin et le vinaigre de vin dans une casserole. Écrasez les baies de genièvre. Ajoutez-les avec les feuilles de laurier, les grains de poivre et le romarin. Portez la marinade à ébullition puis laissez-la refroidir complètement. Mettez le bœuf dans un grand bol et versez-y la marinade. Laissez mariner au réfrigérateur pendant 24 à 48 heures. Retournez la viande de temps en temps. Sortez ensuite la viande de la marinade et séchez-la. Conservez la marinade.
Faites fondre le beurre dans une cocotte et faites dorer la viande de tous les côtés jusqu'à ce qu'elle ait une croûte dorée.
Portez de nouveau la marinade à ébullition. Ajoutez la viande et versez le bouillon de bœuf. Couvrez la casserole avec un couvercle. Laissez mijoter doucement à feu doux (environ 160°C) pendant environ 2 heures et demie.
Retirez la viande de la casserole après la cuisson. Préchauffez le four à 80°C. Placez la viande dans un plat, couvrez-la de papier aluminium et laissez reposer au four.
Passez le jus de cuisson au tamis. Faites-le réduire et ajoutez le sirop de Liège selon votre goût. Mélangez la maïzena avec un peu d'eau et ajoutez-la pour épaissir la sauce.
Coupez la viande, nappez-la de sauce et garnissez de persil frais haché.
Partez en toute tranquillité
Un problème sur la route pendant votre roadtrip? Nos patrouilleurs vous viennent en aide jour et nuit, trouvez la formule d’assistance dépannage qui convient à vos besoins.