C'est avec grand plaisir que nous avons essayé la Kawasaki Ninja ZX-4R, un bijou de haute technologie qui laisse loin derrière lui des machines bien plus puissantes.
Les motos sportives surpuissantes ont perdu pas mal de terrain. Mais Kawasaki a décidé de contre-attaquer. De par sa configuration, la Ninja ZX-4R du constructeur japonais se distingue du reste du marché: aucune autre supersport de la catégorie 400cc n'est propulsée par un moteur à quatre cylindres.

Une nouvelle Kawasaki, vraiment?
Une Ninja 400cc? N'y avait-il pas déjà une Kawasaki de ce type dans la gamme? Exact. Si vous feuilletez le catalogue de la marque, il faut un œil aiguisé pour distinguer la nouvelle Ninja ZX-4RR de l'actuelle Ninja 400. Les phares, les clignotants et les roues ainsi que leur position, les couleurs KRT, le silencieux de l'échappement... Tout semble fait pour entretenir la confusion. Comme le choix hasardeux entre deux sœurs jumelles après une soirée bien arrosée.
Il y a naturellement des différences. Vous les trouverez sans difficulté après un coup d'œil attentif: quatre coudes d'échappement au lieu de deux, fourche avant inversée, deux disques de frein à étrier radial à l'avant, (sous-)cadre plus visible, entrée d'air Ram-Air centrale à hauteur du nez, partie arrière plus sobre… Tout bien considéré, chaque élément de la ZX-4RR a gagné en maturité par rapport à la Ninja 400, déjà très réussie.

Technique
Le quatre cylindres 399cc à seize soupapes et refroidissement liquide se résume en ces termes: deux arbres à cames en tête, forgés, légers et avec des soupapes agrandies, admissions droites à deux étages moulées au sable, pistons alu avec revêtement à faible frottement, volant d'inertie ultraléger, larges coudes d'échappement avec conduits d'équilibrage, embrayage Assist & Slipper, corps de papillon 34 mm à commande électronique, et une ECU essentiellement identique à la Z H2.
Détail émouvant pour les nostalgiques: avec un alésage de 57 mm et une course de 39,16 mm, le tout nouveau bloc ne gagne que (4x) 0,16 mm de course, soit au total un petit cc comparé à la ZXR400 (398cc) précédente. En fin de compte, le moteur développe 77 ch (80 ch avec Ram-Air) et 39 Nm de couple, respectivement à 14.500 et 13.000 tours.

Circuit
Voilà pour le côté technique. À quoi pouvons-nous nous attendre sur un circuit? Pour le savoir, rendez-vous au soleil. Long de 3,25 kilomètres, le Circuito de Calafat est l'équivalent catalan du circuit de Mettet. Il enchaîne plusieurs lignes droites, une série de courbes serrées (9 à droite, 7 à gauche), un dénivelé adéquat et quelques triples chicanes intéressantes. L'objectif est clair: prendre les virages le plus vite possible, en sortir de même et maximiser le régime moteur pour réaliser de bons chronos. Car si le quatre cylindres en ligne 399cc n'attend que le signal pour lâcher ses 77 ch, l'aide du pied gauche est indispensable pour fouetter la cavalerie.
Engager le rapport correct, garder l'aiguille du compte-tours entre 10 (de préférence 12) et 15.000, et passer rapidement la vitesse supérieure. Voilà le programme. En effet, il n'y a plus beaucoup de puissance en réserve dans les 1.000 derniers tours, et à 16.000 t/m, le limiteur intervient impitoyablement. Un rapport trop haut (régime insuffisant) ou un régime excessif (limiteur atteint), et vous perdez immédiatement des dizaines de mètres sur vos concurrents. À bas régime, la réponse est très douce, sans à-coups. Mais les chevaux ne se réveillent qu'à 5.500-6.000 tours. Mieux vaut même évoluer à 8.000 tours, voire davantage.

Le choix du cœur
Pour conclure, chapeau bas à Kawasaki, même si le constructeur japonais a eu l'habitude par le passé de nous surprendre avec une idée que les autres marques jugeaient trop osée, trop chère ou totalement superflue. Compresseurs, moteurs hybrides, prototypes à l'hydrogène… Des choix du cœur, avec l'audace et le savoir-faire technologique en guise d'antidote à la pression de la normalité.
Pour être honnêtes, nous craignions d'abord que les attentes excessives et la nostalgie ne débouchent sur une vague de déception. Mais ces attentes, la Kawasaki Ninja ZX-4RR y répond bel et bien. Elle les dépasse même en devenant le bijou de haute technologie que nous avons découvert. Une électronique incroyablement complète pour la catégorie, une puissance étonnante sur un fond sonore du même acabit, la palette des couleurs KRT, un comportement à la fois agréable et sportif… Nous en passons. La réponse à la poignée de gaz est tout en douceur et la suspension prête à pardonner bien des erreurs. Si vous débutez sur circuit, n'ayez pas peur de vous tromper: l'électronique veille au grain.
Quant aux vétérans de la piste, ils résisteront difficilement à la tentation de monter haut dans le rouge, sous les regards ahuris de propriétaires de machines bien plus puissantes. La ‘petite’ est comme ça. Une arme absolue, surtout sur un circuit technique.
Et le prix?
Sur ce plan, le constructeur a gardé la mesure. Bien sûr, 9.799 euros, c'est une somme. Mais regardez le catalogue des marques: y a-t-il une autre moto qui regroupe autant d'atouts? Si la Ninja ZX-4RR n'est pas parfaite, les pilotes les plus exigeants se contenteront vraisemblablement de faire ajuster la fourche par un spécialiste et de monter d'autres pneumatiques. Rien de plus.
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