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À cheval sur la voie publique: que faut-il savoir?
Le retour de la belle saison incite les cavaliers à sortir plus souvent en balade. Quelles sont les règles qui s’appliquent à ces usagers? Et quel comportement adopter lorsque vous en croisez?

Vous croiserez certainement cet été un ou plusieurs cavaliers sur les routes. S’il n’existe pas de "permis cheval", le Code de la route fixe des règles strictes pour les cavaliers qui circulent sur la voie publique:

  • Les cavaliers doivent être âgés au minimum de 14 ans (12 ans s’ils sont accompagnés d’un adulte de 21 ans minimum).
  • Ils doivent maîtriser leur monture, ce qui signifie concrètement: être capable de l’arrêter, de la faire repartir, accélérer, ralentir, faire demi-tour… Comme tous les usagers de la voie publique, ils doivent aussi pouvoir rester maîtres de leur "véhicule" en toutes circonstances, ce qui signifie que les cavaliers doivent avoir l’expérience nécessaire pour prévoir les réactions d’un cheval effrayé et y réagir avec efficacité.

Ralentir, voire s’arrêter en présence d’un cheval

Ces obligations pour les cavaliers ne signifient pas pour autant que les autres usagers de la route peuvent faire ce qu’ils veulent en présence d’un cheval. L’article 10.3 du Code de la route leur impose de ralentir lorsqu’ils approchent "d’animaux de trait, de charge et de monture, ou de bestiaux se trouvant sur la voie publique." Il leur impose même de s’arrêter lorsque ces animaux montrent des signes de frayeur. Pas question donc de les dépasser à toute vitesse en faisant vrombir votre moteur! La courtoisie est ici inscrite noir sur blanc dans le Code…

Circuler à deux de front

Les cavaliers peuvent emprunter la chaussée et y circuler à deux de front. Leur place est près du côté droit de la route. S’il y a un accotement de plain-pied, ils peuvent y circuler à condition de ne pas mettre en danger les autres usagers. Pour la même raison, ils ne peuvent pas non plus galoper en agglomération.

Naturellement, les cavaliers n’ont pas plus le droit que les cyclistes d’emprunter une autoroute ou une route pour automobiles. Ils disposent en revanche, comme les cyclistes, de chemins qui leur sont réservés. Lorsqu’ils partagent ces chemins avec des cyclistes et piétons, ils doivent naturellement veiller à ne pas mettre ceux-ci en danger, et inversement.

Un cheval équipé de phares?

Cela peut surprendre, mais l’obligation est réelle. Si un cavalier circule après la tombée du jour ou un jour où le brouillard empêche de voir plus loin que 200 mètres, le Code de la route lui impose de porter du côté gauche un dispositif comprenant une lampe blanche à l’avant et rouge à l’arrière. Même si ce n’est pas imposé, mieux vaut aussi porter une veste réfléchissante, et équiper les jambes des chevaux de bandes réfléchissantes. Mieux vaut être vu!

Et les groupes de cavaliers?

Lorsque les cavaliers circulent à plus de 10, ils peuvent désigner un chef de groupe. Celui-ci doit avoir au moins 21 ans et son rôle sera de veiller au bon déroulement de la randonnée. Le Code de la route lui impose de porter un brassard réglementaire. Il peut alors, sur les carrefours non équipés de feux, régler la circulation au moyen d’un disque (comme celui que portent les auxiliaires de rue aux abords des écoles) le temps de faire traverser le groupe en toute sécurité.

Espérons que le rappel de ces quelques règles permettra aux cavaliers et aux autres usagers de cohabiter harmonieusement… et de ne pas monter sur leurs grands chevaux!